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J-45 | ARKEA ULTIM CHALLENGE – BREST | Anthony Marchand : « Le cap Horn, une atmosphĂšre austĂšre, mais une multitude d’Ă©motions. »

Mercredi 21 février 2024, au Cap Horn (Chili)

La nuit derniĂšre, Ă  23h21 (heure de Paris), Anthony Marchand a franchi le cap Horn, laissant ainsi derriĂšre lui le Grand Sud et ses affres, ce qu’il a vĂ©cu comme un soulagement. Mieux, comme une dĂ©livrance. A la clĂ©, des Ă©motions fortes, forcĂ©ment, d’autant qu’il s’agissait pour lui de son deuxiĂšme passage en moins d’un an Ă  la fameuse pointe chilienne, et de son premier en solitaire. Le skipper d’Actual Ultim 3 le sait, la route est encore longue pour rallier Brest, cette derniĂšre s’annonce jalonnĂ©e de chausse-trappes, Ă  commencer par une vaste zone de molle au large des cĂŽtes brĂ©siliennes, qui pourraient bien largement relancer le match entre lui et son rival Éric PĂ©ron, et ainsi garantir une remontĂ©e de l’Atlantique en mode « rĂ©gate ».

« Difficile de dĂ©crire ce qu’il se passe dans sa tĂȘte lorsque l’on dĂ©borde ce fameux cap Horn aprĂšs presque 45 jours de mer ! L’indien et le Pacifique sont des ocĂ©ans usants. Le fait de sortir du tunnel du Grand Sud gĂ©nĂšre forcĂ©ment une foule d’émotions. C’est d’autant plus vrai que j’ai finalement eu la chance de le contourner de jour, avec de belles couleurs. Je ne suis pas passĂ© hyper proche mais suffisamment pour en profiter quand mĂȘme », a relatĂ© Anthony Marchand joint par son Ă©quipe, ce jeudi matin, aprĂšs avoir donc franchi le point le plus austral de l’AmĂ©rique du Sud Ă  23h21 la nuit derniĂšre, en le laissant Ă  environ cinq milles.

« Peu avant de passer la pointe, c’était un peu chaud, avec du vent assez fort sur une mer courte mais au niveau de l’üle du Horn, j’ai finalement eu des conditions quasi parfaites, avec de trĂšs nombreux oiseaux autour de moi. J’ai savourĂ© le moment mais j’ai cependant Ă©prouvĂ© une drĂŽle de sensation », a expliquĂ© le skipper d’Actual Ultim 3 qui, pour mĂ©moire, avait franchi ce fameux cap Horn pour la premiĂšre fois en mars 2023, en Ă©quipage, dans le cadre de The Ocean Race, Ă  bord de Biotherm. « Ça avait Ă©tĂ© un moment trĂšs fort pour moi parce qu’un e premiĂšre, c’est toujours quelque-chose. Passer Ă  cet endroit en solo, et en Ultim qui plus est, ça a Ă©videmment Ă©tĂ© intense mais finalement pas plus que la fois prĂ©cĂ©dente. L’atmosphĂšre Ă©tait nĂ©anmoins diffĂ©rente. La grisaille la mer, le vent
 tout ça a gĂ©nĂ©rĂ© un truc plutĂŽt austĂšre et, pour finir, un peu angoissant », a dĂ©taillĂ© le navigateur qui, aprĂšs avoir un temps composĂ© avec de la pĂ©tole dans la nuit, Ă©volue Ă  prĂ©sent dans le dĂ©troit de Le Maire, cet Ă©troit bras de mer de seulement 30 kilomĂštres qui sĂ©pare l’üle des États de la pĂ©ninsule Mitre, Ă  la pointe orientale de la Terre de Feu argentine.

Une remontĂ©e de l’Atlantique sous forme de duel ?

« Ça souffle entre 25 et 27 nƓuds et ça tape Ă©normĂ©ment. Je plante littĂ©ralement des pieux car j’évolue mer contre courant. Sans foil c’est franchement dĂ©sagrĂ©able, pour ne pas dire insupportable. Logiquement, ça devrait  se calmer Ă  la sortie du canal. En tous les cas je l’espĂšre car ça fait longtemps que je n’ai pas pu dormir », a indiquĂ© Anthony dans une communication trĂšs hachĂ©e, avec une excitation clairement en train de retomber.

« La situation Ă  venir promet d’ĂȘtre complexe. Je risque de faire du prĂšs pendant un moment. Au moins jusqu’à la latitude de Recife », annonce le marin dont la monture, privĂ©e de ses deux foils, n’est certainement pas Ă  son avantage dans ce type de conditions. « Éric (PĂ©ron) est sur mes talons mais je vais me battre pour rester devant. Une zone de molle du large du BrĂ©sil risque bien de mettre un peu le bazar et de relancer complĂštement le match. Pas question, donc, de se dĂ©mobiliser car il risque d’y avoir une belle bagarre sur cette remontĂ©e de l’Atlantique. Ce que je retiens, c’est que se tirer la bourre, c’est toujours mieux que de naviguer solo en mode croisiĂšre », a relatĂ© le skipper d’Actual Ultim 3, que l’on sait vĂ©ritable compĂ©titeur
dans l’ñme, mais qui ne minimise par ce que l’attend.

Encore un océan complet devant les étraves

« AprĂšs le Horn, on a l’impression que l’on est proche de la maison or il reste un ocĂ©an entier Ă  traverser avec un total de plus de 5 000 milles Ă  parcourir. Le positif, c’est que je me sens bien en mer. PassĂ©e la dĂ©ception de ne pas rencontrer les bons systĂšmes mĂ©tĂ©o et aprĂšs avoir encaissĂ© la dĂ©sillusion sur le plan sportif, j’aime ce que je vis et je veux en profiter au maximum », a ajoutĂ© le Costarmoricain, impatient par ailleurs de retrouver un terrain de jeu moins hostile.

« J’ai hĂąte de rĂ©cupĂ©rer de la chaleur mais aussi de prendre une douche car ça fait vraiment longtemps que je n’ai pas pu me laver. Ces deux perspectives me font du bien au moral car sur le plan mĂ©tĂ©o tout risque de continuer de ne pas s’enchaĂźner trop bien pour moi », a ajoutĂ© Anthony Marchand Ă  qui il reste encore deux semaines de mer avant de boucler la boucle.

« Je ne suis pas inquiet concernant mes rĂ©serves de nourriture. J’ai sauté beaucoup de repas, mais j’ai aussi pu faire des courses d’aliments frais Ă  chaque arrĂȘt. Pendant l’escale NĂ©ozĂ©landaise, je suis allĂ© au supermarchĂ© et j’avais l’impression d’ĂȘtre un enfant de 6 ans avec la carte bancaire de sa mĂšre. Je n’ai achetĂ© que des cochonneries. En somme, tout ce qui me faisait plaisir. Sur le moment, ça n’avait ni queue ni tĂȘte mais ça me permet aujourd’hui d’avoir quelques petits plaisirs pour cette fin de course qui promet de se jouer en mode « rĂ©gate » » a terminĂ© le skipper d’Actual Ultim 3.

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